Indémodable marinière !
Dans l’imaginaire collectif, l’homme libre, l’aventurier et le matelot s’habillent de rayures. Autrefois appelé tricot rayé, la marinière blanche et bleue fait partie de l’uniforme officiel de la Marine nationale depuis 1858. Le décret du Bulletin officiel des armées précise même le nombre de rayures et la largeur qui les sépare : «21 raies blanches larges de 20 mm et 20 ou 21 raies bleues larges de 10 mm» sur le corps et «15 raies blanches et 14 ou 15 raies bleues» pour les manches.
La légende raconte que le chiffre a été choisi pour rappel des victoires de Napoléon, d’autres disent que les traits bleus permettaient de mieux repérer un marin tombé à l’eau. En réalité, il est probable que les rayures aient été adoptées pour des questions d’économie de teinture indigo, très onéreuse à l’époque !
A l’origine, la marinière est un tricot en jersey qui fait office de sous-vêtement. Elle descendait jusqu’au début de la cuisse et remplacait le slip ou le caleçon. Portée rentrée dans le pantalon, elle servait de protection.
C’est Coco Chanel qui en fait un vêtement de mode à Deauville dans les années 20. Depuis, Bardot l’a porté dans Le Mépris de Godart en 1963. En 1978, Jean Paul Gaultier l’introduit dans son premier défilé. Cela deviendra ensuite un marqueur fort de son identité de créateur.
Pablo Picasso, Brigitte Bardo, Coco Chanel, Jean Paul Gaultier, James Dean, John Wayne, Marlon Brando à Jane Birkin et Serge Gainsbourg
C’est en pensant à ces histoires que nous avons dessiné nos marinières de la collection printemps été 2017. Et pour renouveler le genre, nous avons pris la liberté de réinterpréter les fameuses rayures en leur donnant un peu de vie : les lignes s’animent d’un léger mouvement, les épaisseurs et les espacements varient, comme les vagues et la houle sur l’océan… En bleu ou en rouge, elles s’impriment sur des jerseys et des molletons de coton certifiés 100% biologique.